Le Mirobolant...
20 Avril 1893: Naissance de Joan Miró Ferra à Barcelone.
Son père est horloger, sa mère fille d'ébéniste.
1983: Décès de Joan Miró le 25 décembre à Palma de Majorque.
Obsèques solennelles au cimetière Montjuic de Barcelone
Les premiers tableaux de Miró peuvent surprendre lorsque l'on connaît de l'artiste ses dessins tout en rondeur tant marqués par l'imaginaire. Le tout premier dessin que nous possédons du peintre est Le pédicure , réalisé alors qu'il avait 8 ans, en 1901. Il faudra attendre quelques années pour que l'artiste puissent se livrer pleinement à sa passion: son père avait pour lui d'autres ambitions et refusa longtemps à son fils le plaisir de peindre.
Ses réels débuts au sein du monde artistique furent marqués par la peinture de Van Gogh, et l'expressionnisme en général. Tandis que la quasi-totalité des peintres de l'époque clamait leur dette envers Cézanne, Miró confiait à son ami André Masson: "Van Gogh, oui. Quant à Cézanne , c'est de la m.... ."
On ressent cette préférence picturale dans Le portrait de V. Nubiola, qu'il peignit en 1917. A cet date, il peignit également Le portrait de E.C Ricart, un ami de l'école Galí avec qui il partageait un atelier. Dans ce dernier portrait, l'estampe japonaise est d'une telle finesse qu'elle disparaît presque sous les couleurs et les formes violentes de la figure de son ami. La rudesse abstraite des rayures du vêtement de Ricard écrase les lignes fines et fluides du tableau à l'arrière plan. Miró met alors en contraste l'art asiatique, très prisé à cet époque, et l'impressionnisme. L'artiste, qui cherche son style véritable, apparaît cependant déjà comme un passionné des couleurs.
Miró a également très tôt le soucis de la composition. Il écrit en 1915, dans une lettre à Bartomeu Ferra: "Tous mes efforts tendent à bien construire. Mon oeuvre aura plus de force si elle est non seulement belle de coloris, mais bien construite." Le Potager à l'âne et L'Ornière peints en 1918, ou encore La Ferme de 1921/1922, se caractérisent en effet par un luxe de détails, et illustrent le soucis de l'artiste. J.F Rafols, qui plus tard écrira sur Miró, appela cette période assez critiquée "la phase détailliste". Jacques Dupin, son biographe, parlait plutôt de "réalisme poétique".
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